Défense personnelle
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Défense avec la paume de main sur une tentative de saisie |
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Autres noms | self defense, close combat, combat rapproché |
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Domaine | Mixte |
Forme de combat | Mixte |
Pays d’origine | divers |
Fondateur | divers |
Dérive de | divers |
A donné | divers |
Sport olympique | Non |
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La défense personnelle (en anglais self-defense) est la maîtrise de techniques de combat permettant de faire face à une attaque sans se servir d'une arme. On parle aussi parfois de combat rapproché (close combat). Le terme « autodéfense » a étymologiquement la même signification, mais renvoie plutôt à une défense armée.
Selon Dan Low, la notion de self-combat est la confrontation de trois états : la confusion, la compréhension et la spontanéité1, signifiant probablement que l'agression étant soudaine, la victime est sous l'effet de la confusion et doit réagir spontanément en essayant de comprendre ce qui se passe.
L'enseignement de la défense personnelle est souvent basé sur des arts martiaux ou sports de combat avec toutefois une différence de taille : les arts martiaux, portent une attention particulière au respect de l'adversaire, parfois même nommé « partenaire » ; dans la défense personnelle, le but est de faire cesser l'attaque avant d'être maîtrisé, blessé ou même tué, le plus rapidement possible. S'il y a un respect rigoureux de règles de sécurité pendant l'enseignement et l'entraînement, avec utilisation d'armes factices et port de protections, l'application réelle se fait sans aucun respect de l'attaquant, puisque celui-ci ne respecte pas sa victime.
« Le grappling sportif et le grappling de combat devraient être considérés comme deux choses différentes .[…] Dans le grappling sportif, tout se base sur le fait de gagner des points […]. Dans l'entraînement au grappling de combat, on essaye de faire comprendre au pratiquant que ces règles doivent être oubliées. […] Le grappling de combat utilise un grand nombre de ces techniques considérées comme « illégales ». […] Dans le grappling de combat, l'objectif est d'éliminer l'adversaire rapidement, de se récupérer et d'être capable de continuer de se battre contre d'autres adversaires. »
— Sgt Aaron Orta (US Marines), Budo International n°124 (octobre 2005), éd Budo International Publishing Co
Il faut toutefois souligner que, vis-à-vis de la loi française, la réponse doit être proportionnée à l'attaque, et que l'on ne peut être considéré en légitime défense que si l'on est attaqué en premier2.
La défense personnelle s'attache à utiliser au mieux l'environnement et à utiliser les objets qui nous tombent sous la main : ceinture, chaise, bouteille, cendrier…
Les enseignements sérieux ne se limitent pas à l'enseignement des techniques de combat, mais concernent aussi à la gestion des situations tendues — éviter l'affrontement par le comportement et la parole — et l'aspect juridique (légitime défense).
Dans les pays où l'État n'arrive pas à endiguer la criminalité et où les citoyens ressentent une forte insécurité, le défense personnelle peut prendre une forme armée, sous la forme de milices civiles ; dans certains cas, ces groupes d'autodéfense sont des bras armés de partis politiques et sont le prétexte de violences politiques.
Les arts martiaux traditionnels ont été développés durant des siècles de guerre, où les combattants étaient réellement confrontés à la mort ; ils sont donc issus d'une longue expérience et ont prouvé leur efficacité.
Ils se sont cependant transformés entre le XVIIe et le XIXe siècle par trois phénomènes :
Ainsi, la savate qui était un combat de rue est devenue une boxe bourgeoise, les arts martiaux d'Extrême-Orient se sont détournés de la violence, et l'on est passé du combat à mort à des compétitions sportives régulées.
Or, la préoccupation de la défense personnelle est bien l'efficacité immédiate. À ce titre, les arts martiaux et sports de combats semblent parfois éloignés des situations réelles. Un certain nombre d'experts ont donc décidé de reprendre l'héritage des arts martiaux mais en les retravaillant à partir de situations probables :
Pratiques que nous qualifierons « d'applicatives ».
Toutefois, la pratique d'arts martiaux traditionnels reste souvent la base nécessaire de l'enseignement :
« Q : […] Est-ce que ces mouvements sont vraiment efficaces d'un point de vue martial ? R : Pour répondre, prenons l'exemple de l'enseignement scolaire. Si les élèves n'étudiaient que les sujets faisant l'objet du concours, leur éducation serait inappropriée et incomplète. […] Nous pratiquons les techniques à genoux qui n'ont aucune application pratique dans la société moderne […], il n'est pas possible de trouver une application pratique à tous les mouvements, mais s'entraîner sur les bases peut finalement aider à développer la capacité qui permettra de trouver une réponse appropriée en situation réelle. »
— Aïkido officiel — Enseignement fondamental, Ueshiba K., Ueshiba M., éd. Budo Éditions, p. 18
« Dragon : […] Un argument récurrent est le fait que les katas ne sont pas des techniques réellement applicables en combat. Qu'en pensez-vous ?
Maître Tetsuzan Kuroda : Les gens qui sont forts en combat le sont généralement naturellement, même s'ils ne pratiquent rien. L'entraînement en sports de combat leur permet juste de développer ces aptitudes. Les katas servent à imprégner le corps des théories et à le transformer. […] Nous pratiquons afin d'arriver à un geste qui ne peut être arrêté, à rendre nos mouvements invisibles [imprévisibles], et à développer la capacité à saisir le moment où le partenaire a l'intention de bouger. […] Il vaut mieux que les gens qui s'entraînent avec l'idée d'utiliser leurs acquis en bagarre […] aillent faire des pompes et développer leurs muscles et leur endurance. Cela leur servira plus rapidement. […] Lorsque deux individus combattent dans les sports de combat, ils opposent leurs qualités physiques. Nous cherchons à développer une sensibilité qui va nous permettre de sentir une attaque avant qu'elle ne se développe. […] Mais avant de combattre, il est important de contrôler son corps. »
— Léo Tamaki, entretien avec Tetsuzan Kuroda, Dragon n° 23 p. 22, septembre 2007
Certaines personnes continuent toutefois à opposer les techniques de défense personnelle dites « modernes » aux arts martiaux dits « traditionnels », arguant que les derniers se sont éloignés de la réalité. Dans un certain nombre de cas, il s'agit d'un argument commercial, d'une manière de promouvoir sa propre pratique avec des arguments du type « j'ai conservé le meilleur de la tradition pour rechercher l'efficacité maximale » ; par ailleurs, les mouvements traditionnels souvent ont été soigneusement étudiés, et leur modification, même si elle semble mener vers une plus grande efficacité, peut au contraire mettre le pratiquant en danger lors d'une application réelle.
Nous avons donc trois types de pratiques :
La notion d'efficacité doit aussi s'aborder dans la notion de diffusion vers le public. Les sports de combat et les pratiques applicatives peuvent sembler plus efficaces, mais vont rebuter de nombreuses personnes en raison de la peur de la douleur, du sentiment d'échec, de l'effort physique réclamé. Une personne pratiquant un art « doux » sera certes moins préparée à la violence d'une attaque réelle qu'une personne pratiquant un art « dur », mais elle sera mieux préparée qu'un non-pratiquant. Lors d'une agression, elle gérera mieux les distances, tombera sans se faire mal (évitant d'ajouter la blessure de la chute à celles des coups) et se mettra en boule durant le tabassage, là où un non pratiquant sera plus gravement atteint. La personne aura donc mieux préservé son intégrité physique et psychologique, l'art « doux » aura donc été efficace.
Enfin, certains spécialistes dénoncent dans des articles des méthodes irréalistes dans des enseignements modernes et applicatifs, comme des erreurs dans la position des pieds, pouvant induire une position instable, ou un désarmement d'une personne armée d'un pistolet dans lequel on ne saisirait que l'arme et pas la main3.
Tout d'abord, éviter les situations dangereuses (« Le sage ne se trouve jamais sur le lieu du combat »). Le problème est de trouver l'équilibre entre l'inquiétude inutile (« paranoïa ») et l'insouciance rendant vulnérable ; par ailleurs, certains quartiers ont une mauvaise réputation sans qu'il soit dangereux de s'y promener, et l'on peut se faire agresser en plein jour dans un « beau quartier ». Un autre problème avec ce concept est la culpabilisation de la victime : il est tentant a posteriori de donner des leçons et ainsi empirer le traumatisme psychologique.
Quoi qu'il en soit, l'attitude peut en elle-même encourager ou dissuader l'agression :
L'allure et la démarche (« langage du corps ») peuvent trahir la peur et le manque d'assurance, et faire croire à une victime facile. Pour dégager des signaux dissuasifs, on peut marcher d'un pas assuré en balançant bien les bras, la tête et le regard haut. En croisant des individus « douteux », ne pas rechercher le contact oculaire, mais s'il se produit, ne pas baisser les yeux (indice de peur et de soumission) mais les détourner horizontalement (signal neutre)4.
Bien que différentes pratiques soient enseignées, elles répondent toutes aux mêmes contraintes, on peut donc tirer quelques règles générales :
« Même si vous agissez de la meilleure manière possible, il y a toujours une possibilité d'échec. L'échec étant ici de se faire blesser ou tuer. Partant de là, il faut distinguer deux situations, selon que la personne faisant usage de la défense personnelle est un quidam ou bien un professionnel de la protection des personnes (policier, vigile, militaire, garde du corps…). Parfois, nous sommes tués, même lorsque nous faisons tout correctement. La vie est différente de ce que nous croyons connaître. En réalité, tout peut arriver et bien que nous ne commettons aucune erreur, quelque chose peut toujours nous surprendre. »
— Uri Kaffe, entretien avec Avi Bardia, op. cit.
« soyez prêt à être blessé. […] L'objectif [du vétéran expérimenté] est de s'en sortir victorieux avec le moins de lésions possibles et moins graves que celle de son adversaire. »
— Sifu Vincent Lyu, Budo International n°129 (mars 2006), éd. Budo International Publishing Co.
Les considérations qui suivent se placent dans le cadre d'un quidam.
Les méthodes de défense personnelle montrent des techniques de désarmement, mais le désarmement n'est pas une fin en soi. Ces techniques sont nécessaires si l'assaillant porte effectivement un coup ; mais le but de la défense personnelle est de préserver son intégrité physique :
La seule attitude raisonnable face à un agresseur armé est d'obéir à l'agresseur. En effet, la plupart du temps, l'agresseur montre son arme pour obtenir quelque chose (argent, objet de valeur,...), il n'a pas l'intention de se servir de son arme, celle-ci sert à faire peur. Obéir aux injonctions de l'agresseur permet en général de s'en sortir indemne. Une personne résolue à tuer n'a aucune raison de montrer son arme, elle en ferait usage avant que l'on puisse s'en apercevoir donc réagir (tireur embusqué ou sniper, tueur à gages, règlement de compte dans le milieu du crime organisé…).
« Comprenez bien que si vous voyez l'arme, il est probable que l'agresseur n'ait pas l'intention de tirer sans plus, l'agresseur veut quelque chose. […] Se défendre ou ne pas se défendre. S'il vous demande de l'argent, ne résistez jamais et restez en vie ! Vous ne devez vous battre que lorsque votre vie ou celle de vos proches est en danger. Les cimetières sont remplis de héros. »
— Uri Kaffe, entretien avec Avi Bardia, op. cit.
Le fait de satisfaire l'agresseur va par ailleurs faire baisser la tension nerveuse, il sera d'autant moins enclin à passer à l'acte, alors qu'une résistance pourrait au contraire l'énerver. Les caissiers et guichetiers sont en général formés à la gestion d'attaques à main armée. Les recommandations sont en général d'obéir et montrant que l'on a compris (« Oui, je vous donne la caisse »), en laissant ses mains apparentes, en faisant des gestes calmes et non ambigus.
Cependant, l'agresseur peut montrer son arme et s'en servir tout de même, par exemple dans le cas d'une personne déséquilibrée mentalement, d'une personne ayant planifié l'homicide (assassinat) mais qui va tarder à passer à l'acte, d'une personne voulant faire peur mais qui elle-même paniquerait et passerait à l'acte… Dans ces cas-là, si malgré les précautions l'agresseur attaque effectivement, le désarmement peut en effet être la meilleure manière de se protéger.
« Si on vous attaque avec une arme blanche, on vous coupera. Les coupures sur les bras et les jambes peuvent être douloureuses, mais en général elles ne sont pas mortelles (Ndlr : sauf si une artère ou une veine importante est touchée ; par ailleurs, certaines blessures ont des conséquences irréparables : douleurs chroniques, perte d'un œil, amputation…). […] Esquivez les coups de couteau et approchez vous et détruisez immédiatement, même si en le faisant, vous risquez de vous blesser au bras ou au visage. »
— Sifu Vincent Lyu, op. cit.
« [Lorsque l'on est menacé par une arme à feu], si nous réalisons un mouvement rapide, pour [lui] arracher [l'arme] des mains et s'il se trouve que le criminel a le doigt sur la gâchette — ce qui est presque certain — nous pourrons le surprendre en provoquant un mouvement réflexe (l'action involontaire d'appuyer sur la gâchette, dû à la contraction des muscles). »
— Jim Wagner, Budo International n°129 (mars 2006), éd. Budo International Publishing Co.
La fuite est préférable à l'affrontement. Même en cas d'affrontement non armé, il y a toujours un risque d'être blessé ou de mourir, par exemple en raison d'un choc sur la tête, d'une chute, d'un bris de verre, de la présence d'un complice armé, ou tout simplement de l'agresseur qui sortirait une arme jusqu'ici cachée.
« Cela avait été l'autre drame du jeudi 27 octobre 2005. À Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), […] quatre jeunes s'en prenaient à un homme qui photographiait un lampadaire dans le quartier d'Orgemont. Transporté à l'hôpital, Jean-Claude Irvoas, 56 ans, devait mourir de ses blessures dans la nuit. […] "Initialement, les jeunes voulaient voler l'appareil [photo]. Mais après, tout devient plus flou" […] . L'homme a défendu son bien et a réussi à mettre un des agresseurs à terre. Il s'est ensuite dégagé, poursuivi par deux personnes dont une lui a alors asséné un coup à la tête qui l'a laissé étendu sans connaissance. »
— Benoît Hopquin, Le Monde, 27 octobre 2006
« Sergio Vantaggiato a été déclaré hier soir en état de « mort cérébrale ». Dimanche soir, […] dans les couloirs de la station de métro […] deux hommes lui dérobent son sac à dos et prennent la fuite. Il décide alors de se lancer à leur poursuite, parvient à rattraper un des voleurs […]. Dans l'empoignade, le journaliste chute lourdement au bas des marches. Victime d'un traumatisme crânien et perdant beaucoup de sang, il est évacué par le Samu vers l'hôpital […] »
— Christophe Lehousse, Libération n° 8171, p. 9, 15 août 2007
« Islem aurait demandé du Tipp-Ex à Amel. La jeune fille n’aurait pas apprécié le ton "impoli" de la requête. À la sortie, Hakim, le frère, aurait exigé une explication. Elle a lieu le lendemain, à l’intercours, dans un couloir du rez-de-chaussée du bâtiment 4. Hakim vient alors accompagné de deux copains. Le ton monte très vite. C’est alors qu’Islem […] sort un couteau et assène trois coups à Hakim, dont un à l’aorte, qui serait à l’origine du décès. »
— Adeline Fleury (avec Stéphane Joahny), « Hakim, premier tué dans un lycée », sur Le Journal du dimanche, 10 janvier 2010
L'option de la fuite est bien sûr à pondérer : il y a des cas où la fuite est impossible (incapacité physique, configuration des lieux) ou pas souhaitable (par exemple la personne est accompagnée d'un enfant qui ne pourra pas fuir efficacement).
La fuite est parfois impossible à cause de la configuration des lieux, ou bien en raison de la surprise. L'idée est de chercher à se dégager en utilisant les objets à proximité comme bouclier ou arme improvisée, comme une chaise ou un vêtement ; on peut aussi faire diversion en jetant un objet de valeur5. On peut se laisser soumettre dans un premier temps, ce qui permet d'analyser la situation, de retrouver son calme et de récupérer des coups que l'on a pu prendre ; puis fuir en utilisant la surprise par une attitude explosive (crier brutalement et courir).
Lorsque l'affrontement a lieu, si l'agresseur n'est pas armé d'une arme à feu, les principaux paramètres à gérer sont :
Des armes ont été développées afin de provoquer une incapacité temporaire tout en limitant les effets néfastes. Ces armes sont dites « sub-létales », ce qui signifie qu'elles ont un potentiel mortel faible, mais on ne peut pas assurer que la personne ne risque pas de mourir, ne serait-ce que lors d'une chute consécutive à l'utilisation de cette arme.
La faible dangerosité fait que ces armes peuvent parfois être possédées sans autorisation spéciale ; cela en fait des « armes de défense » idéales, mais aussi des armes d'attaques, l'agresseur encourant une peine moins importante s'il se fait arrêter.
L'exemple le plus commun est la bombe lacrymogène ou à gaz poivre pour sa rapidité d’exécution,son ergonomie (se sont souvent de petits tubes de l'envergure de 12 cm en moyenne ) et son efficacité qui n'est plus à défendre, en témoigne son utilisation dans les services de maintien de l'ordre et ceux dont la majorité des pays. Mais son utilisation est aussi reconnu dans la sphère privée7.
Il faut se méfier :
Pour parer à ces inconvénients, on préférera utiliser une bombe lacrymogène au gel.
Un agresseur pouvant être armé, certaines personnes pensent qu'elles doivent être armées pour se protéger. Cette notion est parfois appelée equalization : l'agressé est « à égalité » avec l'agresseur.
Le fait de détenir et de transporter une arme est en soi un risque ; même si celle-ci n'est destinée qu'à la défense contre une attaque à main armée, rien ne garantit
La défense personnelle armée, ou autodéfense, pose donc un problème complexe : dans quelle mesure cette défense n'est pas elle-même un trouble à l'ordre public ? C'est le point de vue des législateurs de nombreux pays démocratiques, dans lesquels la loi limite fortement le port d'arme ; le cas des pays dictatoriaux est moins clair, la possession d'arme par de simples citoyens est souvent interdit pour éviter une rébellion.
De nombreux pays démocratiques considèrent donc que le risque d'agression est moins important que le risque de mortalité si tout le monde possède une arme à feu puisqu'ils limitent fortement le port d'arme, à titre d'exemple12 :
Dans les pays où le port d'arme est réglementé, seules certaines catégories de personnes sont autorisées à détenir et transporter une arme, en général les forces de l'ordre (mais il existe certaines catégories non armées, comme certains policiers britanniques) et certaines profession à risque, comme le transport et la détention de valeurs (transport de fonds). Les citoyens peuvent en général posséder des armes de collection ou des armes de chasse avec nécessité d'avoir un permis.
L'efficacité de la possession d'une arme repose en fait essentiellement sur la dissuasion : en effet, selon le principe de la légitime défense, l'arme ne peut servir que contre une menace avec arme, donc l'agresseur possède une arme et la pointe vers l'agressé ; le mouvement pour sortir une arme dans ces conditions serait probablement détecté par l'agresseur qui alors ferait usage de son arme13. La dissuasion implique que l'agresseur sache, ou suppose, que sa victime potentielle est armée ; s'il décide tout de même de passer à l'acte, il sera donc lui-même systématiquement armé et plus susceptible de faire usage de son arme, voire tentera de neutraliser sa victime dès le début. Il y a donc un risque d'escalade.